Waffen ϟϟ

                                                                                                                                           
La 36ème division de SS de grenadiers (SS-Sturmbrigade Dirlewanger), était l'une des 38 divisions de la waffen SS.
Elle fut avec la brigade Kaminski, la plus impitoyable division SS de la guerre.

La brigade DirlewangerEn octobre 1944, un millier de volontaires communistes (966 exactement) et un millier (1 064 exactement) de « criminels », prélevés dans les camps de concentration, furent mis à la disposition de Dirlewanger (80 % provenant du camp de Sachsenhausen). Est-il besoin de dire que, dès que l'occasion se présenta, tous les politiques passèrent dans les lignes soviétiques ? Les autres recrues de Dirlewanger étaient en majorité des criminels (voleurs, souteneurs, sadiques, coupables d'attentats aux moeurs, quelques assassins). Il y avait aussi des membres du SD, des hommes de la Wehrmacht et de la Waffen SS, coupables de désobéissance, condamnés par des conseils de guerre et purgeant des peines de prison. On y ajouta même des Russes, des Ukrainiens et des Allemands ethniques provenant d'U.R.S.S.
Quant aux cadres de cette division, les sous-officiers étaient en majorité d'anciens braconniers et d'anciens gardiens de camp de concentration ; les officiers, pour la plupart, avaient été dégradés, à la suite d'un passage devant un conseil de guerre, et ne portaient pas l'insigne correspondant au commandement qu'ils exerçaient.
La discipline était terrible. Dirlewanger détenait, de Himmler lui-même, pouvoir de vie et de mort sur ses hommes, ce qu'aucun chef SS n'avait. Les punitions disciplinaires pleuvaient : coups de gourdins, Stehbœnicer (cellule sans lit et sans fenêtre, où l'homme puni devait se tenir debout jour et nuit) ou tout simplement : Umlegen (abattre d'une balle dans la nuque)... En 1943, un groupe de 80 hommes de cette unité infernale fut amené au camp de Sachsenhausen. Ils ne furent même pas enregistrés sur les livres d'entrée du camp mais dirigés directement sur le crématoire et abattus à la mitraillette, après la lecture par un responsable SS de leur condamnation à mort pour rébellion

Dirlewanger avait une devise : « Combattre la terreur par la terreur. » En Russie, il s'employa à l'appliquer et à la faire appliquer.
 Les résistants et opposants politiques étaient enfermés dans les granges auxquelles le feu était mis ensuite. Tous ceux qui tentaient de s'échapper du brasier étaient tirés comme des lapins.

En août 1943, Dirlewanger fut décoré de la croix d'or du Reich : il avait supprimé 15 000 partisans, et perdu 92 tués et 8 disparus, avec 218 blessés. Massacré par les Russes En octobre 1944, la brigade Dirlewanger alla en Slovaquie où Berger avait été nommé commandant en chef des forces allemandes pour écraser l'insurrection nationale. « Dans les dernières semaines de 1944, elle fut envoyée sur le front dans le nord de la Hongrie mais il y eut tant de désertions vers les lignes russes qu'il fallut l'en retirer. Après avoir été renforcée pour en faire la 36° Waffen-Grenadierdivision der SS, elle fut engagée sur le front de l'Oder. En février 1945. Dirlewanger fut blessé. Sa division fut encerclée peu après et dut se rendre aux Russes, le 29 avril au sud-est de Berlin. » Les Russes firent un affreux massacre de tous ces hommes, « un des plus horribles de toute la campagne de l'Est », écrit Alan Clarke.

Liste des commandants successifs
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DébutFinGradeNom
1940Février 1945SS-OberführerOskar Paul Dirlewanger
Mars 1945Mai 1945SS-BrigadeführerFritz Schedes

Emblême:





PAUL OSKAR DIRLEWANGER


Oskar Paul Dirlewanger (26 septembre 18957 juin 1945), SS-Oberführer, a dirigé la brigade Dirlewanger, une unité de la Waffen-SS .

Biographie

Né dans une famille de la classe moyenne à Wurtzbourg le 26 septembre 1895, qui s'établit ensuite à Stuttgart, Oskar Dirlewanger interrompt ses études en 1913 pour entrer dans l'armée.
Il participe à la Première Guerre mondiale dans une unité de mitrailleuses, lors de l'invasion de la France et de la Belgique, et il est blessé au pied vers la fin de 1914. Il remonte au front en juin 1915, pour être à nouveau blessé en septembre 1915, ce qui le laisse invalide à 40 %. En septembre 1916, après sa seconde convalescence, il est affecté à l'état-major de la 7e division de défense du Wurtenberg, comme instructeur pour les unités de mitrailleuses et promu sous-officier. En 1917, il se porte volontaire pour retourner au front. Malgré les séquelles de ses blessures, Dirlewanger est promu lieutenant et se voit confier le commandement de le 2e compagnie du 121e bataillon de la 7e division du Württembourg, compagnie exclusivement composée de mitrailleurs.
Il est cette fois affecté sur le front russe où il combat jusqu'en novembre 1918, comme chef de compagnie et lieutenant. Il parvient à rompre l'encerclement de ses troupes et à ramener 660 hommes en Allemagne après avoir traversé les lignes ennemies.
Après l'armistice et la démobilisation, Dirlewanger continue à combattre, essentiellement contre des communiste allemands, au sein d'unité issues des Freikorps, comme la 21e brigade de protection de la Reichswehr, la 13e brigade wuttermbourgoise et la section des volontaires wurtermbourgeois. Il intervient dans la Ruhr, en Saxe et en Thuringe. Il est à blessé gravement à la tête, lors des combats à Sangerhausen.
Pendant cette période, Dirlewanger est condamné à plusieurs reprises à de courtes peines de prison pour ses activités, en 1920 et 1921, ce qui ne l'empêche pas de s'engager à nouveau dans un corps franc pour combattre en haute Silésie dès sa libération.
En 1919, Dirlewanger entame des études à l'université technique de Mannheim, fréquemment interrompues pour aller combattre dans les corps francs. Il y exprime notamment son antisémitisme à tel point qu'il est menacé d'un procédure disciplinaire. Après Mannheim, il étudie à Francfort, puis trouve du travail comme comptable.
Dirlewanger s'affilie au Parti nazi en 1923 et s'y réinscrit en 1926, après la période d'interdiction qui a suivi la tentative de putsch d'Adolf Hitler. Directeur d'une usine textile appartenant à une famille juive, il quitte le parti et la SA, tout en continuant de contribuer à leur financement en détournant des fonds de l'entreprise, ce qui lui vaut d'être condamné en 1936. En 1932, il rejoint à nouveau le parti et la SA, au sein de laquelle il monte rapidement en grade.
En 1934, nouvelle condamnation, mais cette fois pour faits de mœurs. Cette condamnation est suivie par sa déchéance de son titre de docteur de l'université.
Il a fait partie de la Légion Condor durant l'engagement allemand lors de la guerre civile en Espagne.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est le SS-Brigadeführer de la brigade dite Brigade Dirlewanger, unité irrégulière, constituée en 1940 et composée à la base de condamnés pour crimes cynégétiques dans un premier temps mais aussi de soldats de la Wehrmacht ou de la SS radiés des cadres ou encore de prisonniers sortis de camps de concentration (opposants politiques) ou de prisonniers du IIIe Reich (auxiliaires ukrainiens notamment).
Avec son commandement, il parcourt les routes de l'Est, de la Slovaquie à la Russie en passant par la Pologne et la Biélorussie, sous couvert de traque des partisans, commettant  tortures et assassinat. Malgré les rapports très critiques de l'armée transmis à Hitler dénonçant les atrocités commises par ses hommes pendant la répression du soulèvement de Varsovie en aout 1944, celui-ci approuve l'attribution de la Croix de chevalier de la Croix de fer (Ritterkreuz des Eisernkreuz) à Dirlewanger pour son action.
En juin 1945, il est capturé par les troupes françaises en Souabe, où il s'était réfugié. Il est emprisonné à Althausen, où la garde des prisonniers est confiée à d'anciens détenus des camps de concentration. Battu à mort par les gardiens, Dirlewanger décède après quelques jours.